- aux frontières du Sabbat

Allons

allons allons
partons, disparaissons
filons sans retour
prends tes affaires, vide ta valise, jette le tout
fais un tas de ça, puis de tout le reste, vlan
un tas pour se coucher dessus, et baiser!, baisons!, enfilons enfin des perles, des rêves, des cris à outrance, des trucs qu’on ose pas dire, par là où il faut pas, en riant bons derniers, comme des chiars d’une bonne blague
le monde est là, tout entier, nôtre
mais... ah. tu viens pas ?
le monde et moi, tout entier, seul
dans les draps frais de ce lit d’hôtel
froissi de rêves en débandade
je me concentre sur mon fantasme
tente la fuite du plaisir solitaire
mais la fenêtre claque
alors je m’endors, perdu tout entier.