- aux frontières du Sabbat

Première frontière du sabbat

Un jour c'était Paris, premier pas d'une longue vacance, un bar, du bruit, des verres et malgré la neige de printemps des fesses des fesses des pléthores qu'on voit qu'on rêve qu'on devine appelant réclamant la main qui libère, le possessif à cinq doigts, le bonjour mademoiselle. J'étais fou. Fou !

Je serais le dompteur de fauve du cirque d'hiver. Jongleur impénitent des traverses à venir. Retraité du système. Explorateur de la marge. Inutile rendu à la stérilité. De mon désert aride observant vos monts et merveilles.

Avisant un cul, plus dodu, mieux tendu, un cul offert dans la forêt heureuse qui se présente, je choisis une main, vite, et commence à penser le geste. 

Hésitant sur la trajectoire parfaite de cette main à ce cul offert, je réalise : tout, de cette année, de ce sabbat, tient là, dans ce geste. Dans le trajet de la paume à la fesse. Un mouvement infime, délicieux ralenti, retour arrière, rejoué mille fois...

Un an de main aux fesses ! 
Cent, mille, un million de fesses, rondes pointues carrées ou plates,
un an et cette seule idée, 
cet unique geste, 
le dernier, le seul qu'on eut jamais souhaité effectuer. 

Vous n'aurez pas la claque et tout le reste. 
Bienvenue à la première frontière du sabbat.